Le bonheur, une quête ?
Comme beaucoup d’entre nous , je passe plusieurs dizaines de minutes à surfer sur internet, à parcourir le fil d’actualité des post d’amis sur Facebook. Et justement il y a quelques jours, je suis retombée sur une petite vidéo qui m’avait déjà intéressée la première fois que je l’avais visionnée sur la différence entre quête du plaisir et quête du bonheur. La différence n’échappe à personne pourtant bien souvent nous confondons les deux.
Dans la quête du plaisir, nous espérons trouver le bonheur, mais n’est-il pas déjà là?
Mais nous avons tous fait l’expérience sitôt notre désir assouvi, nous nous mettons en quête d’en satisfaire un autre. Ce bonheur n’a duré qu’un instant. Peut-on alors parler de bonheur ? Est-ce cela ?
Dans cette vidéo le professeur Lustig éminent endocrinologue pédiatrique américain y explique que plus nous cherchons à avoir du plaisir plus nous serons malheureux. Son sujet d’étude, il faut le savoir, c’est la dépendance au sucre et ses ravages sur notre santé. Le professeur Lustig, qui porte bien son nom, (en allemand cela signifie :drôle ) affirme que » plus vous créez de dopamine, plus le risque de sérotonine risque de baisser ». Et Alors ? Qu’est ce que cela signifie? Les deux ne contribuent-ils pas à nous rendre heureux ?
Le bonheur serait-il d’abord une affaire de chimie?
Sérotonine et dopamine, un sacré duo:
Leurs fonctionnements et mode d’action sont bien différents. En ce qui concerne la sérotonine, on pourrait s’attendre à ce que sa plus grande partie soit secrétée dans le cerveau, mais ce n’est pas le cas. En fait c’est dans l’intestin ( notre deuxième cerveau) qu’elle est surtout produite. La quantité de sérotonine produite au niveau du cerveau agit davantage comme un inhibiteur qui régule nos émotions. D’ailleurs un manque de sérotonine induirait comme un facteur d’agressivité.
Le temps d’un éclair…
La quête du bonheur serait-elle un mirage?
Si nous continuons à rêver nos vies et rêver au bonheur, oui ! La promesse du bonheur occulte qu’il peut être tout simplement là. Oui, mais… me direz-vous ? Et la douleur ? Le chagrin? Ou encore le deuil ? Que faire de toutes ces variations d’états d’âme négatifs qui nous emportent et nous éloignent du bonheur espéré ?
Au delà de notre perception immédiate et réductrice, quelque part entre les lignes de mots que notre mental n’arrête pas de dévider, derrière le voile gris de notre négativité, il existe ce sentiment de bien être qui ne dépend pas de l’extérieur mais qui est en nous. Au cœur de la tempête, dans l’œil du cyclone, règne le calme et la paix. Nous en avons tous fait l’expérience un jour. La paix intérieure est une des figures du bonheur. Et ce bonheur ne dépend pas de contingences extérieures.
Le bonheur n’est pas ailleurs, il est là.
Comme l’écrit le moine bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh, : » Le fait de prendre conscience que nous sommes déjà arrivés, que nous sommes déjà là, que nous n’avons pas besoin d’aller plus loin , peut nous apporter la paix et la joie. »
Cela ne va pas de soi, c’est certain. Ne pas se laisser happer par la comparaison, le jugement de nous même et des autres, c’est même une question d’entrainement.
Ce bonheur accessible commence par cet acte d’attention au présent.
Par la pratique attentionnelle active©, je remarque toutes ces divagations intérieures, qui m’emportent loin de moi-même dans un futur hypothétique ou un passé révolu. Elles nourrissent mes états d’âmes, mes émotions perturbant ainsi mon rapport au monde et aux autres. Nos mécanismes de défiance, de projections d’identifications nous rattrapent. Je les observe. Sans jugement. Tout comme je reprends contact avec mes sensations physiques, dans une conscience et une détente du corps. Le souffle du vent, les sons que je perçois, la chaleur de mon corps , son rythme cardiaque, la petite tension au niveau des épaules, qui disparaît peu à peu , à mesure que je me détends.
Et si le secret du bonheur consistait à renforcer nos capacités à nous sentir en paix, par exemple en marchant chaque jour d’un bon pas, en restant présent à nos sens , en mangeant en pleine conscience des aliments préparés par nous même, en exprimant chaque jour une part de cette tendresse indispensable à notre bien être, en expérimentant de nouvelles choses, et sortir de la routine parfois synonyme de fatigue mais aussi de stress.
Rien n’est figé. Pour peu que je lève le voile et que je décolle mon nez de la vitre à travers laquelle je crois percevoir et embrasser le monde, ce sentiment de paix, source de bonheur est accessible à chaque instant.