L’image de soi, celle que l’on a de soi-même et celle que l’on aimerait montrer, influe sur notre comportement et nos désirs. Cela de telle manière qu’elle entretient un système de tensions physiques, émotionnelles et cognitives. Comment s’en dépêtrer? En premier lieu, par une prise de conscience des mécanismes à l’oeuvre chaque fois que la représentation de soi est en jeu.
L’image de soi dépend de son humeur
Qui ne connait pas des moments « avec » et des moments « sans »? Selon son humeur du jour ou du moment, la perception de soi-même change radicalement. Ainsi nous pouvons passer d’une humeur sombre, glauque, diffuse… à une humeur joyeuse, relaxée, motivée.
Alors nous passons d’un sentiment de défaitisme et de perdant à un sentiment de conquérant où tout devient possible.
En prenant conscience de nos états émotionnels très fins juste avant qu’ils ne nous envahissent, il est plus facile de les laisser passer. Sans cette prise de conscience, nous sommes pris dans nos émotions, elles nous mènent, influent sur nos pensées qui, elles-mêmes, les alimentent.
Elle dépend des personnes qui m’entourent
Selon la personne à qui l’on s’adresse, on se comporte d’une manière différente selon le jugement de valeur que l’on porte sur elle. Bien que l’on se considère tous égaux.
Nous pouvons observer comment notre échelle de valeur joue pour certaines caractéristiques que l’on attribue ou pas aux personnes qui nous entourent. Ainsi:
- – Si l’on apprécie le sens du collectif et de la coopération, inévitablement nous allons juger nos collègues selon ce prisme. Il y aura des meilleurs et des moins bons. Et notre comportement vis à vis des uns et des autres en sera influencé.
- – Si l’on apprécie l’art et la créativité, inévitablement nous serons attirés et plus admiratifs envers des gens créatifs.
Dans tous les cas, la représentation de soi-même sera valorisée par le fait de fréquenter des personnes que l’on juge positivement. Et inversement. On peut observer cela et noter pour soi:
- – ce qui nous plait et nous attire
- – ce que nous rejetons
Elle dépend du regard des autres
L’image de soi dépend du regard des autres. Plus que le regard que les autres portent sur soi, c’est ce qu’on en imagine. Car, après tout, le regard des autres portés sur soi, leur appartient et dépend de leur propres interprétations. Cependant, nous souhaitons plaire, ne pas être rejetés. Et l’image que nous voulons donner devient une préoccupation.
Ainsi, nous pouvons observer comment l’image de soi évolue et change cycliquement selon:
- – le jugement que l’on a sur les personnes que l’on rencontre: comment on se sent mieux avec certaines qu’avec d’autres
- – la peur du jugement de l’autre sur soi-même: comment on en fait plus que nécessaire pour se rendre agréable
- – les états émotionnels qui nous habitent: comment ils influent sur la perception qu’on a de soi.
Crédit image: Picasso, Roy Lichtenstein, Frida Kahlo (bandeau) et Lluisa Iborra by Nous Project(image)
Pour aller plus loin: La boîte à outils des soft-skills, Dunod, 2020. J.M.Josset et N.Vanlaethem.
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