L’exercice de l’attention est une pratique quotidienne que chacun a la capacité de mener. Comme un entraînement. Au fur et à mesure des billets et de vos commentaires, nous allons ainsi développer notre attention par différents exercices simples. Nous en avons tous la capacité, car l’attention est une fonction de notre cerveau.
L’attention c’est toujours au présent
Cet entraînement, nous l’avons nommé « Pratique Attentionnelle Active © ». Il consiste à prêter attention à ce que l’on fait et à ce que l’on perçoit par tous nos sens, sans se laisser distraire. Ainsi, nous nous « nous connectons » à nos perceptions et reprenons conscience de notre état sensoriel (ou perceptif), moteur, émotionnel et cognitif (ou mental). Car il s’agit d’être présent, ici et maintenant, à tout ce qui se passe en soi et autour de soi, à tout instant. Ce phénomène d’attention est depuis quelques années, décrit par les neurosciences cognitives et, notamment, Jean-Philippe Lachaux, dans ses ouvrages de vulgarisation*.
Attention à ce qui nous entoure…
Pratiquons cet exercice de l’attention s’appuyant sur nos perceptions sensorielles par l’intermédiaire de nos cinq sens externes: vue, ouïe, odorat, goût et toucher. Ainsi, nous sommes moins « happés » ou « captivés » par des éléments de distraction, comme un son, une porte qui s’ouvre, une pensée qui s’installe et nous fait « partir ». Alors, nous passons d’une attention « focalisée » à une attention « globale » ou élargie. Comme l’indique Jean-Philippe Lachaux: « Cet état de connexion établit une forme de coordination entre les régions du cerveau chargées de percevoir le monde et celles chargées d’agir sur lui« .
… Et à ce que nous faisons:
Comme le précise le chercheur en neurosciences cognitive: « Ce dialogue permet aux neurones sensoriels et moteurs d’échanger toute information utile pour la réalisation du geste. » Et comme « attention sensorielle et attention motrice ne suffisent pas à contraindre totalement les automatismes qui dictent notre comportement face à une situation donnée », nous devons sans cesse nous rappeler d’être attentif.
Ainsi l’exercice de l’attention est un acte d’attention, que les neurosciences appelle aussi « geste d’attention ». Il n’est pas cette attention diffuse que nous exerçons lorsque nos gestes sont automatisés. Prenons l’exemple de marcher dans la rue. La marche est tellement acquise que nous n’y prêtons plus attention, voire nous ne sommes plus conscient que nous marchons. Par contre, nous pensons à mille autre choses. Comme le lieu où nous allons, les personnes que nous allons rencontrer. Et bien d’autres encore.
Attention à ce qui se passe en nous:
C’est ce que les neurosciences décrivent comme être attentif à un « hyper-objet ». Et qu’elles décrivent sous le terme de « situation awareness « , « une forme de conscience globale de la situation dans laquelle on se trouve, quelle que soit sa complexité« *.
C’est ainsi que la Pratique Attentionnelle Active ©, permet de prêter attention progressivement à ce qui nous entoure, à ce que nous faisons et à nos registres internes. Il ne s’agit pas de penser à plusieurs choses à la fois. Mais plutôt d’acquérir une perception immédiate, en temps réel, de soi dans ses activités. Ainsi « cette attitude d’auto-observation (…) développe la connaissance de soi« , comme l’indique l’auteur du Cerveau funambule.
*Le cerveau attentif et Le cerveau funambule, aux éditions Odile Jacob.
Crédit image: Lee-Seonghak de Pixabay
Bonjour Nathalie,
Un grand MERCI POUR CES RAPPELS au quotidien…!!!
Nous sommes si souvent emportés par le » Train de nos pensées »…
Ce moment de lecture est un cadeau, l’occasion de nous arrêter et de revenir à l’instant présent par la Pratique de l’attention…
Sylvie