« C’est toujours un accident qui nous sauve. »

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 « C’est toujours un accident qui nous sauve »  écrit James Salter dans son roman un bonheur parfait.  Aujourd’hui, en rangeant quelques livres dans ma bibliothèque, je tombe sur ce livre. Puis, en feuilletant quelques pages, je découvre cette phrase que j’avais surlignée  quelques années plus tôt.  Elle sonne comme un rappel.

Certes certains accidents sont plus dramatiques que d’autres. Ils peuvent même être irréversibles, surtout quand c’est la mort qui nous y donne rendez-vous. Mais, il y a tous les autres!  Ces accidents qui nous sauvent de la vie, que nous avons abandonnée, parce que nous sommes absents à nous-même, endormis, bercés par le roulis de nos pensées et attitudes mécaniques.

 « C’est toujours un accident qui nous sauve ».

Oui, car ils nous ramènent au présent ! Ils nous sauvent de nos habitudes, de notre aveuglement, de nos fausses croyances, de nos certitudes, de nos illusions. Ce sont ces petits accrocs du quotidien, qui nous font parfois sursauter et revenir au réel.

Rappelez-vous, cela vous est déjà arrivé !

Parfois il ne s’agit que d’une rencontre inattendue avec quelqu’un, ou encore un face à face avec une oeuvre.  Cela ne dure pas, mais vous avez eu un déclic. Comme si tout était simple.  Une sensation d’unité et de densité vous a envahi.

Peut-être étiez-vous en train d’établir la liste de courses à faire pour l’anniversaire de votre petit dernier. A moins que vous ne songiez au pique-nique prévu chaque année avec les frères et sœurs de votre conjoint, une corvée dont vous vous seriez bien passé…Vous vous apprêtez à traverser la rue. A cet instant, votre téléphone se met à vibrer dans votre poche. Le temps de le prendre en main et de décrocher, le feu tricolore est passé au rouge. Mais  un passant vous interpelle, vous venez de faire tomber un de vos gants.

Vous étiez passé en mode pilotage automatique.

Et puis, il y a la fois où vous repensiez à votre discussion houleuse avec votre patron. Vous marchiez la tête baissée, assaillis par des pensées négatives. A moins qu’au contraire, vous songiez à la promotion que vous aviez enfin réussi à obtenir, le cœur léger et enthousiaste.  Vous rentriez chez vous sans prêter attention aux bruits dans la rue. La nuit commençait à tomber.  Et vous avez traversé sans regarder à gauche, alors qu’une voiture arrivait à vive allure. Heureusement le conducteur a freiné à temps. Il s’en est fallu de peu ! Vous l’avez échappé bel !

Si la vie est à saisir, elle ne peut l’être que dans le moment présent.

Après tout, si aujourd’hui j’étais présent à moi-même, à ce que je fais, à ce que je vois, à ce que j’entends. Simplement.  La vie, c’est maintenant .

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Commentaires (2)

Bienbien

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