- Qui, mieux que moi-même, peut avoir conscience de mon comportement à l’instant où il se manifeste?
- Ou, qui mieux que moi, peut percevoir dans l’instant mon système de tensions, d’émotions, de pensées et de gestes?
- Il n’y a personne d’autre que moi qui peut savoir si je « dors debout » ou si je suis bien éveillée.
- Et il n’y a que moi qui peut développer mon attention aux choses qui m’entourent et à moi-même.
- C’est pourquoi attention et comportement sont intimement liés: selon mon niveau d’attention, mon comportement est plus ou moins conscient et choisi.
Une attention trop focalisée sur les sens externes
Car, cette faculté d’attention, je l’exerce le plus souvent pour me « concentrer » sur une tâche, apprendre, écouter ou surveiller mon environnement. Mais je l’utilise peu pour être présente à moi et à ce que je vis intérieurement. On m’a appris à l’utiliser en me concentrant sur un objet, une activité, une personne ou un apprentissage. Mais pas pour me connaître, me percevoir telle que je suis. Du coup, j’ai pris l’habitude de prêter attention à ce qui m’entoure, à ce qu’on me dit, à ce qui se passe autour de moi.
Il faut alors une grosse fatigue, un gros coup de stress, une grosse émotion, une forte douleur pour me réveiller à moi. Ainsi, c’est lorsque le seuil de perception habituel est dépassé que je réalise qu’il se passe quelque chose en moi. Comme une douleur (« aïe, j’ai mal »), une tension émotionnelle (« ça m’énerve »), un trop plein (« j’en ai plein le dos »).
Alors, l’attention c’est bien si elle pouvait m’inclure aussi. Si la perception de moi-même pouvait ne pas être occultée par une focalisation sur les seuls sens externes.
Attention et comportement: je me connecte à mes ressources
Or, mes ressources résident dans ma capacité d’attention et de prise de conscience de toutes mes perceptions. Alors je perçois ce que je fais tout en ressentant mes sensations, mes émotions, mes pensées et mes gestes. Par une perception plus fine de ce qui se passe en moi, quand j’agis, parle ou écoute, je peux choisir.
Qu’est-ce que je peux choisir? Faire comme d’habitude, dans cette zone de confort où j’agis et réagis en pilote automatique? Ou bien, grâce à cette faculté d’attention qui m’inclue:
- choisir d’être bien quoiqu’il arrive;
- m’accepter comme je suis car je ne peux pas être quelqu’un d’autre;
- apprendre de tout ce qui se présente autour de moi;
- lâcher la haute exigence que je m’impose et rend tout difficile;
- m’émerveiller chaque jour de l’efficacité que m’apporte cette attention.
Crédit image: OpenClipart-Vectors de Pixabay
Pour aller plus loin: La boîte à outils des soft-skills, Dunod, 2020. J.M.Josset et N.Vanlaethem.
L’attention: De tous nos objets connectés, notre corps est le plus puissant.
Le Top 10 des voleurs d’attention: Comment ne pas se disperser et se recentrer à tout instant.
Explication très claire et progressive .L’attention trouve sa place aussi et surtout en profondeur.
Ce qui nous permet d’inclure la globalité de ce que l’on fait tout en étant actif, efficace et détendu….sans vouloir forcément être un « super héros » . Merci
Merci pour ce commentaire! L’attention en la cultivant au jour le jour, nous remet dans l’instant que nous vivons, c’est à dire là où sont nos pieds; et alors on s’aperçoit que l’imagination était notre quotidien. Imagination ou pensées: comparaisons, espoir, jugements, croyances etc.